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Les émissions carbone des centres de données des GAFAM seraient 662% plus élevées qu'elles le prétendent
Selon une analyse qui indique qu'elles pourraient être 7,62 fois plus élevées que les chiffres officiels

Le , par Stéphane le calme

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23  0 
Les centres de données, ces infrastructures essentielles au fonctionnement de l’ère numérique, sont au cœur d’une controverse majeure. Selon une analyse récente, entre 2020 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre des centres de données appartenant à des géants de la technologie comme Google, Microsoft, Meta et Apple étaient environ 662% plus élevées que ce qu’ils ont déclaré officiellement. Cette révélation soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité environnementale de ces entreprises.

Ces dernières années, les grandes entreprises technologiques ont vanté leurs efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, alors que leur consommation d'énergie et d'eau a atteint des niveaux historiques, principalement en raison de la demande liée à leurs produits et services d'intelligence artificielle.

Mais une nouvelle analyse réalisée par The Guardian montre que les coûts réels de la technologie pourraient être bien plus élevés.

Selon les calculs de l'organe de presse britannique, entre 2020 et 2022, les émissions réelles des centres de données appartenant aux entreprises Google, Microsoft, Meta et Apple sont probablement environ 662 % (7,62 fois) plus élevées que ce qui est officiellement déclaré.

Amazon est en fait le plus grand émetteur des « Big Five », mais l'entreprise a été exclue des calculs parce que son modèle d'entreprise rend difficile l'isolement des données nécessaires : « Amazon est de loin le plus gros émetteur des cinq grandes entreprises technologiques - les émissions du deuxième plus gros émetteur, Apple, représentaient moins de la moitié de celles d'Amazon en 2022. Toutefois, Amazon n'a pas été pris en compte dans le calcul ci-dessus parce que son modèle d'entreprise différent rend difficile l'isolement des chiffres d'émissions spécifiques aux centres de données de l'entreprise ».

Pourtant, les cinq géants de la technologie ont revendiqué la neutralité carbone, même si Google a admis dans son rapport environnemental 2020 que les émissions de l'entreprise avaient augmenté de près de 50 % par rapport à 2019. Amazon est l'entreprise la plus récente à l'avoir fait, affirmant en juillet qu'elle avait atteint son objectif avec sept ans d'avance et qu'elle avait réduit ses émissions brutes de 3 %. La consommation totale d'électricité des centres de données de l'entreprise a augmenté de 17 % rien qu'en 2023.

« Il s'agit d'une comptabilité créative », a expliqué un représentant d'Amazon Employees for Climate Justice, un groupe de défense composé d'employés actuels d'Amazon qui ne sont pas satisfaits de l'action de leur employeur en matière de climat. « Amazon - malgré toutes les relations publiques et la propagande que vous voyez sur ses fermes solaires, sur ses camionnettes électriques - augmente son utilisation de combustibles fossiles, que ce soit dans les centres de données ou dans les camions diesel ».


Le rôle des certificats d’énergie renouvelable

Selon les chercheurs, la comptabilité créative permet aux entreprises de prétendre à la neutralité carbone. Les entreprises achètent généralement des certificats d'énergie renouvelable, mais le problème est que l'énergie renouvelable n'a pas besoin d'être consommée par leurs installations réelles.

En d'autres termes, les entreprises technologiques utilisent des certificats d'énergie renouvelable pour calculer les émissions « basées sur le marché ». Mais les émissions « basées sur la localisation », c'est-à-dire les émissions réelles générées par la zone où sont situés les centres de données, sont beaucoup plus précises, indique The Guardian :

« Les outils les plus importants de cette "comptabilité créative" en ce qui concerne les centres de données sont les certificats d'énergie renouvelable, ou REC. Il s'agit de certificats qu'une entreprise achète pour montrer qu'elle achète de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables pour couvrir une partie de sa consommation d'électricité - le hic, c'est que l'énergie renouvelable en question ne doit pas nécessairement être consommée par les installations de l'entreprise. En effet, le site de production peut se trouver n'importe où, d'une ville à l'autre ou d'un océan à l'autre.

« Les REC sont utilisées pour calculer les émissions « basées sur le marché » ou les chiffres officiels des émissions utilisés par les entreprises. Si l'on exclut les REC et les compensations de l'équation, on obtient les "émissions basées sur la localisation", c'est-à-dire les émissions réelles générées dans la zone où les données sont traitées.

« La tendance de ces émissions est inquiétante. Si ces cinq entreprises constituaient un seul pays, la somme de leurs émissions "géolocalisées" en 2022 les placerait au 33e rang des pays les plus émetteurs, derrière les Philippines et au-dessus de l'Algérie ».

Des méthodes de calcul différentes

De nombreux experts du secteur des centres de données reconnaissent également que les mesures basées sur la localisation sont plus honnêtes que les chiffres officiels basés sur le marché.

« La comptabilité basée sur la localisation donne une image précise des émissions associées à l'énergie réellement consommée pour faire fonctionner le centre de données. Et Uptime estime qu'il s'agit de la bonne mesure », a déclaré Jay Dietrich, directeur de la recherche sur le développement durable à l'Uptime Institute, un organisme de conseil et de recherche de premier plan dans le domaine des centres de données.

Néanmoins, le Greenhouse Gas (GHG) Protocol, un organisme de surveillance de la comptabilité carbone, autorise l'utilisation des REC dans les rapports officiels, bien que la mesure dans laquelle ils devraient être autorisés reste controversée entre les entreprises technologiques et a donné lieu à une bataille de lobbying sur le processus d'élaboration des règles du GHG Protocol entre deux factions.

D'un côté, il y a le partenariat Emissions First, dirigé par Amazon et Meta. Il a pour objectif de maintenir les REC dans le processus de comptabilisation, quelle que soit leur origine géographique. Dans la pratique, il ne s'agit que d'une interprétation légèrement plus souple de ce que le protocole GHG permet déjà.

La faction opposée, dirigée par Google et Microsoft, soutient qu'il est nécessaire de faire correspondre la production d'énergie renouvelable et la consommation d'énergie des centres de données en fonction du temps et de l'emplacement. Google appelle cela son objectif 24/7, c'est-à-dire son objectif de faire fonctionner toutes ses installations à l'énergie renouvelable 24 heures sur 24, sept jours sur sept d'ici 2030. Microsoft l'appelle son objectif 100/100/0, c'est-à-dire son objectif de faire fonctionner toutes ses installations avec de l'énergie 100 % sans carbone 100 % du temps, en n'achetant aucune énergie à base de carbone d'ici à 2030.

Google a déjà progressivement cessé d'utiliser des sources d'énergie renouvelables et Microsoft entend faire de même avec les sources d'énergie renouvelables « dégroupées » (non spécifiques à un lieu) de faible qualité d'ici à 2030.


Les besoins énergétiques de l'IA ne poussent pas la tendance à la baisse

Les différences massives entre les chiffres d'émissions basés sur la localisation et les chiffres officiels montrent à quel point les centres de données sont réellement intensifs en émission carbone et à quel point les chiffres d'émissions officiels des entreprises peuvent être trompeurs.

Par exemple, Meta a déclaré que ses émissions officielles pour 2022 s'élevaient à 273 tonnes métriques de CO₂. Cependant, dans le cadre du système de comptabilisation basé sur la localisation, ce chiffre grimpe à plus de 3,8 millions de tonnes métriques d'équivalent CO₂ pour les seuls centres de données.

Les chiffres sont similaires pour les autres géants de la technologie, et il est également important de noter qu'ils louent une grande partie de la capacité de leurs centres de données à des opérateurs tiers.

Les données du Guardian portent sur la période 2020-2022. Cela signifie que le boom de l'IA, très énergivore, n'avait pas encore commencé.

En effet, l'IA est beaucoup plus gourmande en énergie pour les centres de données que les applications classiques basées sur le cloud. Selon Goldman Sachs, le traitement d'une requête ChatGPT nécessite près de 10 fois plus d'électricité qu'une recherche Google, et la demande d'électricité des centres de données augmentera de 160 % d'ici à 2030. L'étude de Morgan Stanley, concurrent de Goldman Sachs, a abouti à des conclusions similaires, prévoyant que les émissions des centres de données s'élèveront à 2,5 milliards de tonnes métriques d'équivalent CO2 d'ici 2030.

Vers une prise de conscience et des actions concrètes ?

Face à ces révélations, la question se pose : les géants de la tech peuvent-ils continuer à masquer la réalité de leurs émissions ? La pression monte pour une plus grande transparence et des actions concrètes. Le gouvernement américain a récemment annoncé la création d’un groupe de travail pour répondre aux besoins croissants en infrastructures d’IA.

En définitive, il est impératif que les entreprises technologiques adoptent des pratiques plus transparentes et responsables. La lutte contre le changement climatique ne peut se faire sans une évaluation honnête et précise de l’empreinte carbone des centres de données.

Quoiqu'il en soit, le gouvernement américain est désormais attentif à ces préoccupations. Après avoir rencontré la semaine dernière des dirigeants d'entreprises technologiques et énergétiques, la Maison Blanche a annoncé la création d'un nouveau groupe de travail chargé de répondre aux besoins croissants de l'infrastructure de l'IA.

Sources : The Guardian, Maison Blanche

Et vous ?

Pensez-vous que les entreprises technologiques devraient être légalement obligées de divulguer leurs émissions réelles de CO₂ ?
Comment les consommateurs peuvent-ils influencer les pratiques environnementales des géants de la tech ?
Quelle est votre opinion sur l’utilisation des certificats d’énergie renouvelable (REC) pour réduire les émissions déclarées ?
Croyez-vous que l’essor de l’intelligence artificielle justifie l’augmentation de la consommation énergétique des centres de données ?
Quelles mesures concrètes les entreprises technologiques pourraient-elles prendre pour réduire leur empreinte carbone ?
Seriez-vous prêt à payer plus pour des services numériques si cela garantissait une réduction significative des émissions de CO₂ ?
Quel rôle les gouvernements devraient-ils jouer pour assurer la transparence des émissions des centres de données ?
Pensez-vous que des sanctions devraient être imposées aux entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales ?
En tant qu’utilisateur, quelles actions pouvez-vous entreprendre pour réduire votre propre empreinte carbone liée à l’utilisation des services numériques ?
Comment sensibiliser davantage le public aux impacts environnementaux des centres de données ?

Voir aussi :

Les grandes entreprises technologiques sous-déclarent leur empreinte carbone, selon une étude
Google accuse l'IA d'être à l'origine de l'augmentation massive de ses émissions de carbone au lieu d'atteindre son objectif de parvenir à un bilan net zéro car la demande en IA est gourmande en énergie

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Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 16/09/2024 à 14:27
Deja :
En 2022, Google, Amazon et Apple sont accusés d'exagérer leurs actions en faveur du climat.
Micro$oft se dédouane de toutes actions.
Meta dans la même veine, achète 6.75 millions de crédits pollution.

Et donc, en regardant les graphiques, on peut réaliser qu'Amazon a menti allègrement, les données antérieures montrent une décroissance des émissions impossibles du fait du contexte actuel.

On va prendre les gens pour des cons jusqu'à ce que les gens fassent tout péter d'eux même ou alors les autorités comptent-elle se bouger avant ?
2  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 17/09/2024 à 7:51
Pensez-vous que les entreprises technologiques devraient être légalement obligées de divulguer leurs émissions réelles de CO₂ ?
La réponse de fond est oui mais ils doivent surtout détailler leurs méthodes de calcul parce que l'émission est en général indirecte et non mesurable.
Donc il suffit d'ignorer un pole d'emission ou d'en sous estimer un autre pour devenir un bon élève.
Voir - ce qu'aucune entreprise ne fait - changer de méthode de calcul d'une année sur l'autre pour que les chiffres diminuent sans changement. L'excuse étant en général "Oui mais on est plus précis". Ce qui est souvent vrai mais ne change rein au fait qu'ils ne se sont pas amélioré en terme d'émissions.
Raison pour laquelle il peut valoir le coup, en plus d'avoir cet indicateur d'avoir un indicateur sur les initiatives vertes et leurs effets.
Comment les consommateurs peuvent-ils influencer les pratiques environnementales des géants de la tech ?
En dehors d'acheter le produit qui consomme le moins le consommateur individuel ne peut pas grand chose.
Il doit donc se regrouper.
Mais dans le cas d'un service c'est quasiment perdu d'avance, comment faire pression sur Google ou Facebook parce qu'ils émettent trop?
Quelle est votre opinion sur l’utilisation des certificats d’énergie renouvelable (REC) pour réduire les émissions déclarées ?
Tout ce qui tend à diminuer l'indicateur sans baisser les émissions est une escroquerie. On ne sait pas compenser cette émission donc elle doit être entièrement assumée.
Croyez-vous que l’essor de l’intelligence artificielle justifie l’augmentation de la consommation énergétique des centres de données ?
Je crois que l'essor de l'IA est trop important, donc ces impacts environnementaux le sont naturellement aussi.
Quelles mesures concrètes les entreprises technologiques pourraient-elles prendre pour réduire leur empreinte carbone ?
La réponse est simple, elles doivent optimiser la consommation de leurs postes émetteurs, ce qui peut passer par une optimisation des postes industriels ou promouvoir le télétravail (et c'est là que le calcul de la question 1 devient compliqué parce que notre activité professionnelle devient émettrice chez nous) qui va grandement limiter les déplacements en voiture.
Elles peuvent ensuite choisir des moyens de production d'énergie plus verts qui peuvent ne pas avoir du sens au global mais bien en local. On travaille en général quand il fait jour, donc les panneaux solaire doivent pouvoir assumer la surconsommation de nos PC.
Seriez-vous prêt à payer plus pour des services numériques si cela garantissait une réduction significative des émissions de CO₂ ?
Oui si c'était vraiment le cas mais c'est quasiment tout le temps du greenwashing.
Quel rôle les gouvernements devraient-ils jouer pour assurer la transparence des émissions des centres de données ?
S'ils imposent des règles ils devraient mettre les moyens pour vérifier qu'elles sont tenus.
Mais mon expérience, alors que je n'y connais pas grand choses, est que les experts en écologie qui vont en industrie ont plus la tchatche que moi, ont un peu plus de connaissances mais ne semblent pas plus compétents que moi sur le sujet.
Pensez-vous que des sanctions devraient être imposées aux entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales ?
Bien sûr
En tant qu’utilisateur, quelles actions pouvez-vous entreprendre pour réduire votre propre empreinte carbone liée à l’utilisation des services numériques ?
Limiter leur utilisation.
Nous ne savons pas faire mieux.
Comment sensibiliser davantage le public aux impacts environnementaux des centres de données ?
Comparons l'impact d'un centre de données à un ménage moyen.
2  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/09/2024 à 23:28
Citation Envoyé par Prox_13 Voir le message
Deja :
En 2022, Google, Amazon et Apple sont accusés d'exagérer leurs actions en faveur du climat.
Micro$oft se dédouane de toutes actions.
Meta dans la même veine, achète 6.75 millions de crédits pollution.

Et donc, en regardant les graphiques, on peut réaliser qu'Amazon a menti allègrement, les données antérieures montrent une décroissance des émissions impossibles du fait du contexte actuel.

On va prendre les gens pour des cons jusqu'à ce que les gens fassent tout péter d'eux même ou alors les autorités comptent-elle se bouger avant ?
Quelles autorités? Elles bossent pour les gens très riches, et les portefeuilles d'actions des gens très riches sont pleins d'actions des GAFAM. Ça fonctionne très bien depuis 2019.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/09/2024 à 23:40
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Comment les consommateurs peuvent-ils influencer les pratiques environnementales des géants de la tech ?
Ne pas acheter? Au hasard, boycotter les OS qui nous forcent à changer de PC et nous bourrent jusqu'à la gueule d'IA??
Non, là je rêve.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Quelle est votre opinion sur l’utilisation des certificats d’énergie renouvelable (REC) pour réduire les émissions déclarées ?
Si c'est la même mascarade que pour les certificats carbone...

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Croyez-vous que l’essor de l’intelligence artificielle justifie l’augmentation de la consommation énergétique des centres de données ?
Non. Pour les gueux, on nous demande de nous serrer la ceinture, alors que des boites ultrariches gaspillent l'énergie pour des trucs totalement inutiles. L'IA, ça leur profite à 100%. Pour les gueux, ça n'apporte quasiment rien. Et ne venez pas me parler de ChatGPT et autres cochonneries: si vous en êtes dépendants, il faut vraiment vous remettre en question

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Seriez-vous prêt à payer plus pour des services numériques si cela garantissait une réduction significative des émissions de CO₂ ?
Comme disait totozor, qu'est-ce qui me garanti que ce sera le cas? Si c'est comme le respect du RGPD...

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Pensez-vous que des sanctions devraient être imposées aux entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales ?
Ça dépend. Si ce sont des sanctions financières, alors les GAFAM s'en sortiront et les boîtes plus petites vont souffrir (un peu comme avec les certificats carbone pour les petites entreprises en comparaison aux grosses industries polluantes). Le mieux serait des sanctions à l'import.

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
En tant qu’utilisateur, quelles actions pouvez-vous entreprendre pour réduire votre propre empreinte carbone liée à l’utilisation des services numériques ?
Éviter comme la peste tout ce qui est service d'IA, objets connectés, services et données dans le cloud. Oups! C'est exactement à l'opposé de ce qui se fait!

Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Comment sensibiliser davantage le public aux impacts environnementaux des centres de données ?
Aucune idée. Visiblement, même les vols de données (on a des applications et même des OS maintenant qui collectent absolument tout), les intrusions (toutes les grosses boîtes se font pirater régulièrement, et on voit des fuites massives de données), le SLA de plus en plus dégradés (des pannes massives ou pertes de données chez tous les providers de cloud majeurs), ne suffisent plus, on dirait.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 18/09/2024 à 11:37
Citation Envoyé par commandantFred Voir le message
S'il faut systématiquement dénigrer les géants au motif que l'article est orienté à la critique, je pense que vous trouverez pléthore d'arguments jusque dans la bouche de l'ancien ministre de l'économie. En même temps, les GAFAM ont essuyé des super-tankers de critiques sans infléchir leur croissance ni leur si cher cours sur le Nasdaq, bien au contraire.
Que conclure?
1. Nos critiques n'impactent rien les résultats de ses entreprises (comme nous le disions) parce qu'elles détiennent un monopole duquel il est quasiment impossible de sortir de nous même.
2. Certains confondent croissance ou cours du Nasdaq et raison.
Les arguments "de bon sens" sont souvent contre-productifs. Les datacenters brûlent une électricité de dingue et c'est justement pour cette raison qu'ils cartonnent. Parmi les concurrents de l'ancien monde, la radiodiffusion hertzienne de radio et TV est édifiante :
Mais si bruler de l'électricité est la source de l'efficacité pourquoi le faire pourquoi diffuser le résultat?
Il serait bien plus efficace de faire "des usines à résistances" qui consomment sans produire.
Avec un seul émetteur, on arrose toute une région. Quiconque se trouve à portée peut suivre le flux avec une surconsommation infime. C'est du pur broadcast, très économe en énergie. Pourtant, ce modèle a perdu une grosse moitié de sa clientèle au profit de la VOD.
La VOD envoie un flux personnalisé à chaque auditeur. Même si deux personnes regardent le même film en même temps à quelques mètres d'écart, chaque écran connecté fait l'objet d'un flux distinct, c'est du point à point. On ne peut même pas calculer la croissance de consommation d'énergie : on part d'une consommation quasiment fixe à une multiplication par le nombre d'auditeurs. C'est simple : on ne pouvait pas faire pire.
Et dire que l'industrie se casse le cul à se demander comment limiter au maximum la consommation d'une machine d'usinage...
Et dire qu'on m'emmerde pour optimiser les flux d'un logiciel qui touche 600 personnes...
Pendant que d'autres ne se posent même pas la question de la consommation de leur cœur de métier et de leur probable centre d'émission principal. Mais tant que les clients payent et que les autorités ferment les yeux, pourquoi changer?
Il y a quelques années on a demandé aux grands fourneaux d'envisager des extinctions régulières alors qu'une erreur peut rimer avec l'arrêt définitif de l'activité.
Mais je suppose que la VOD est plus vitale que notre industrie.
Moralité : Si vous voulez émettre moins de CO2, achetez une bonne vieille TV sur leBonCoin, surtout pas connectée. Un vieux clou avec sa prise PERITEL et surtout pas de HDMI.... Vous regarderez le JT de 20h religieusement avec sa demi-heure de pub avant pendant et après, vous deviendrez expert en lessive, couches pour bébé, automobiles et cosmétiques pour adolescentes puisque la TV broadcast ne connait ni votre âge, ni votre genre, ni votre niveau de revenu.

Mais vous pourrez vous enorgueillir - à juste titre - d'économiser des émissions de CO2 et de sauver la planète.
Faites mieux, jetez votre tube cathodique et achetez un transistor, voir produisez le.
Faites mieux, jetez votre télé et votre radio.
Faites mieux jetez tout et partez élever des mouton dans le Larzac.
Arrêtons l'hypocrisie, le problème n'est pas qu'on consomme de la VOD mais qu'elle est diffusée particulièrement inefficacement (vous le dites vous même).
Sinon on va encore finir avec le faites pipi sous la douche et éteignez vos lumière.
Et arrêtons une autre hypocrise, peu de monde font des choix avec comme critère principal la pollution. Et ces personnes n'ont probablement pas de télé, qui est un média qui leur convient probablement pas du tout.
Pourtant ces personnes ont probablement un PC et utilisent Google et Microsoft au quotidien parce qu'il est quasi-impossible de s'en passer, c'est tout le concept de monopole.
Quelque chose me dit que personne ne va écouter ce conseil, pourtant plein de sagesse, que je vais me faire plein d'ennemis et que ceux qui critiquent les GAFAM continueront à le faire indéfiniment.
En effet parce que votre raisonnement - bien que valide - est hors de la réalité.
Et nous regrettons cette situation sans pouvoir y faire grand chose.
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Avatar de commandantFred
Membre averti https://www.developpez.com
Le 18/09/2024 à 12:39
A tort ou à raison, j'ai installé 3 panneaux solaires sur mon toit, mal orientés, à l'ombre après 17h. Une batterie plomb-acide (je regrette de ne pas avoir des LFP - moins chères que le plomb maintenant)
J'alimente ma box, mon PC, TV etc... et j'éclaire une pièce toute l'année. Mon régulateur m'indique que j'ai utilisé 360 kWh en deux ans. Ca rembourse à peine les panneaux mais je m'en fiche complètement, j'avais envie de le faire, ça m'intéressait, c'est un hobby, pas un métier et le fait qu'il économise un peu sur la facture, ben, c'est toujours ça de pris.

J'ai installé des sacoches et un panier sur mon vélo, même pas électrique. Ca fait un peu nul quand je croise des mecs avec des fatbikes de ouf. Qu'importe, je fais mes courses avec, j'économise 100 litres d'essence par an et je reste en forme.

Je dois déménager, ça va consommer 1000 litres de fuel mais je n'ai pas le choix. Peu importe, j'emmène mon vélo, je ferai les courses avec dans mon nouvel habitat. Ca économisera des petits centilitres d'essence chaque jour. Telle une fourmi dans un troupeau d'éléphants.

Dans 20 ans, on déménagera en camion à batteries ou hydrogène. Mes efforts n'auront pas laissé la moindre trace mais je suis content de pouvoir charger mon téléphone même quand l'électricité est en panne.

Les gens préfèrent la VOD parce qu'elle apporte une qualité de vie, je fais ce que je peux pour ne pas brûler trop d'essence parce que ça satisfait ma vision des choses, ça me motive. C'est aussi un facteur de qualité de vie.

Ca ne sert à rien de trépigner après un truc auquel on ne peut rien changer. Partager sa colère, ses opinions n'apporte pas beaucoup auprès des inconnus. Mais vos amis seront sans doute plus inspirés par vos expériences. Par forcément par vos opinions. Les opinions, tout le monde en a. C'est ce qu'on fait qui compte.

EDIT

Je viens de regarder l'état des réserves d'énergie hydrauliques en France (barrages). Elle n'ont jamais été aussi élevées. Un peu parce qu'il a beaucoup plu. Mais surtout parce que l'Europe a installé énormément de renouvelables depuis 2022. Résultat, on ne consomme presque plus de gaz pour faire de l'électricité et on stocke de l'énergie pour l'hiver. L'Allemagne a tellement baissé sa consommation électrique que les renouvelables sont - enfin - passées devant les fossiles avec 53% d'électricité renouvelable. Désormais, la Pologne est le plus gros émetteur de CO2 électrique avec son charbon mais l'Allemagne est souvent en excédent (prix de l'électricité négatifs) et donc, la Pologne importe plus de courant décarboné.

L'Afrique du Nord va fournir des quantités astronomiques d'hydrogène vert à l'Europe. Egalement la Namibie et l'Australie !! On va recevoir des millions de tonnes d'hydrogène en provenance des déserts chauds.

L'énergie électrique ne sera plus synonyme d'émissions de GES. Il faudra s'y faire.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 19/09/2024 à 17:03
Ou j'habite, on paye les poubelles à la levée donc tout le monde s'est mis à composter. A 4 nous avons une poubelle d'ordures de tout venant de 80L tous les 2 moins environs (pour le moment nous ne pouvons pas faire moins avec les couches).
C'est malheureux de devoir faire payer pour que les gens se mettent à composter.

Au niveau des énergies renouvelables, entre le nord et le sud, il y a une différence d'ensoleillement qui jouent sur les solutions en place. Un fort ensoleillement permet de rentabiliser les panneaux solaires, d'avoir de la production via des miroirs (pour chauffer un foyer et produire depuis celui-ci). Une ancienne mine dans l’hémisphère sud faisait fondre du sel avec ce système dans la journée (à plus de 600°) et la chaleur accumulée est capable de produire de l'électricité pendant 17h consécutives.

Si on revient dans nos contrées tempérées, il est difficile de miser sur le tout renouvelable. Au nord, l'ensoleillement est moindre, on peut mettre des éoliennes mais ça fait du bruit et c'est moche donc l'implantation est soumise à beaucoup de contraintes. Nous sommes obliger de jouer sur l’hydraulique, éolien, solaire, nucléaire, fossile pour nous en sortir et ne pas être complément dépendant d'un tiers.
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Avatar de commandantFred
Membre averti https://www.developpez.com
Le 18/09/2024 à 10:25
Je comprends les règles du jeu en lisant les commentaires.

S'il faut systématiquement dénigrer les géants au motif que l'article est orienté à la critique, je pense que vous trouverez pléthore d'arguments jusque dans la bouche de l'ancien ministre de l'économie. En même temps, les GAFAM ont essuyé des super-tankers de critiques sans infléchir leur croissance ni leur si cher cours sur le Nasdaq, bien au contraire.

Les arguments "de bon sens" sont souvent contre-productifs. Les datacenters brûlent une électricité de dingue et c'est justement pour cette raison qu'ils cartonnent. Parmi les concurrents de l'ancien monde, la radiodiffusion hertzienne de radio et TV est édifiante :
Avec un seul émetteur, on arrose toute une région. Quiconque se trouve à portée peut suivre le flux avec une surconsommation infime. C'est du pur broadcast, très économe en énergie. Pourtant, ce modèle a perdu une grosse moitié de sa clientèle au profit de la VOD.
La VOD envoie un flux personnalisé à chaque auditeur. Même si deux personnes regardent le même film en même temps à quelques mètres d'écart, chaque écran connecté fait l'objet d'un flux distinct, c'est du point à point. On ne peut même pas calculer la croissance de consommation d'énergie : on part d'une consommation quasiment fixe à une multiplication par le nombre d'auditeurs. C'est simple : on ne pouvait pas faire pire.

Pourtant, une poignée de boites ont fait le pari que la VOD intéresserait les gens davantage que la vieille TV. Résultat, c'est le plus grand chamboulement du monde des médias depuis l'invention de le TV en 1956. Les chaines classiques n'en finissent pas de perdre leur auditoire à commencer par les jeunes qui les ont désertées.

Moralité : Si vous voulez émettre moins de CO2, achetez une bonne vieille TV sur leBonCoin, surtout pas connectée. Un vieux clou avec sa prise PERITEL et surtout pas de HDMI.... Vous regarderez le JT de 20h religieusement avec sa demi-heure de pub avant pendant et après, vous deviendrez expert en lessive, couches pour bébé, automobiles et cosmétiques pour adolescentes puisque la TV broadcast ne connait ni votre âge, ni votre genre, ni votre niveau de revenu.

Mais vous pourrez vous enorgueillir - à juste titre - d'économiser des émissions de CO2 et de sauver la planète.

Quelque chose me dit que personne ne va écouter ce conseil, pourtant plein de sagesse, que je vais me faire plein d'ennemis et que ceux qui critiquent les GAFAM continueront à le faire indéfiniment.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 18/09/2024 à 11:45
les entreprises vont surtout aller dans des pays peu regardant sur cette question pour maquiller les chiffres.
déja qu'elles sont pour la plupart productrices d’électricité (assez simple donc de réduire les chiffres avec cette carte)

il va falloir comprendre que le co2 ca n’intéresse que peu de monde.
perso je voyage en avion et j'utilise chatgpt et le cloud. et ma carte graphique consomme a elle seul 400w.

quand on regarde les chiffres, je suis pas un cas isolé, les vols en avions ont bien repris depuis la coid, les ia générative sont utilisé par tous le monde et tous le monde achète des consoles de jeux ou des pc master race, des gpu amd/nvidia qui atteigne facile 300w. On est plus a l'époque des 1er gpu qui consomme 50w max. ou des cpu qui consomme 2w comme le 8088, la conso ne fait qu'augmenter depuis.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 19/09/2024 à 10:01
Citation Envoyé par commandantFred Voir le message
Ca ne sert à rien de trépigner après un truc auquel on ne peut rien changer. Partager sa colère, ses opinions n'apporte pas beaucoup auprès des inconnus. Mais vos amis seront sans doute plus inspirés par vos expériences. Par forcément par vos opinions. Les opinions, tout le monde en a. C'est ce qu'on fait qui compte.
Petit exemple, j'ai passé une semaine chez un pote qui vend des produits en vrac, et qui fait du 90% sans déchets. Je me suis rendu compte à quel point certaines choses sont faciles à faire (réutilisation, recyclage, compostage), en quelques mois j'ai divisé mon volume de déchets par 2. En plus ça me coute un peu moins cher.
Je ne vais pas sauver le monde avec ça, c'est clair, mais je suis mieux comme ça.
Et je suis loin d'être droit dans mes bottes sur d'autres sujets (je prends l'avion 1 fois par an), je conduis pas mal (mais je covoiture presque autant que je peux - j'ai abandonné le covoiturage avec des inconnus en dessous de 2h de route parce que marre d'être pris pour un taxi) etc
L'année prochaine j'installe des panneaux solaires si tout va bien et je diminue ma consommation d'eau. Encore des gouttes qui ne changent pas grand chose mais qui ne me coutent pas si cher.
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