Les courriels contribuent-ils au réchauffement de la planète ?
Le coût environnemental de la conservation en ligne des courriels et des dossiers ne cesse d'augmenter, selon un rapport
Le 2020-01-28 16:26:00, par Stan Adkens, Expert éminent sénior
Il est probable que vous ayez utilisé votre boite électronique pour envoyer ou recevoir un ou plusieurs courriels rien qu’aujourd’hui. Certains utilisateurs comptent sur ces boîtes aux lettres pour organiser leurs données – du stockage des anciens courriels, aux photos souvenirs en passant par des fichiers des années précédentes qu’ils n’utilisent même plus, en attendant la recherche d'un nom ou d'une adresse des années après. Lorsque vous écrivez, envoyez ou recevez des courriels, la dernière chose à laquelle vous pensez probablement est l'empreinte carbone, mais vous devriez. Selon un nouveau rapport du quotidien Japan Times, le coût environnemental de la mise en ligne du courrier et des dossiers ne cesse d'augmenter.
Selon le rapport, tous ces messages nécessitent de l'énergie pour être préservés en ligne. Et malgré l'accent mis par l'industrie technologique sur les énergies renouvelables, l'avènement du streaming et de l'intelligence artificielle ne fait qu'accélérer la quantité de combustibles fossiles brûlés pour maintenir les serveurs de données en fonctionnement.
En effet, les centres de données consomment actuellement environ 2 % de l'électricité mondiale, mais ce chiffre devrait atteindre 8 % d'ici 2030. De plus, selon les recherches de Hewlett Packard Enterprise rapportée par le quotidien, seulement 6 % environ de toutes les données jamais créées (e-mails et autres dossiers compris) sont utilisées activement aujourd'hui. Ce qui veut dire que 94 % des données sont stockées dans une vaste "décharge" dont l'empreinte carbone est énorme.
Andrew Choi, analyste principal de recherche chez Parnassus Investments, une entreprise spécialisée dans les questions environnementales, sociales et de gouvernance à San Francisco, a déclaré à ce sujet que « Cela nous coûte l'équivalent du maintien de l'industrie aérienne pour des données que nous n'utilisons même pas ». Nous n’avons souvent été sensibilisés qu’à l’impression responsable de nos courriels avec des avertissements à la fin des courriels disant : « Veuillez tenir compte de l'environnement avant d'imprimer ». Mais, maintenant, ceux qui se soucient du réchauffement climatique devraient envisager ne même pas écrire autant de courriers électroniques.
Les centres de données consomment de l'énergie à la fois pour conserver les données et lorsqu’elles sont utilisées
Selon le quotidien, la somme de toutes les données du monde en 2018 était de 33 zettaoctets (33 trillions de gigaoctets), mais en 2025, elle pourrait être multipliée par cinq, pour atteindre 175 zettaoctets, selon International Data Corp. Chaque jour, le monde produit environ 2,5 quintillions d'octets de données.
Kirk Bresniker, architecte en chef de Hewlett Packard Labs, a déclaré que les serveurs dans les centres de données consomment de l'énergie à la fois pour conserver vos données et lorsque vous les utilisez. « Si je veux vraiment faire quelque chose avec mes données, je dois les réchauffer et les faire circuler dans le centre de données », a-t-il déclaré. Et quand vous videz la corbeille à courrier électronique, vous n'effacez probablement pas réellement les données. De multiples copies de courriels, même vieux de dix ans, sont stockées sur des serveurs dans le monde entier, toujours en utilisant de l'énergie, a ajouté M. Bresniker.
Selon Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, un gestionnaire d'actifs durables basé à Paris, c'est un secteur « où les émissions échappent de plus en plus à tout contrôle ». « Nous devons réduire les émissions de carbone, et ce que nous constatons dans le secteur des technologies de l'information est une augmentation des émissions ».
Selon M. Choi, le problème devient trop important, trop rapide. Il s’interroge si un modèle d'IA qui permet une livraison de nourriture légèrement plus rapidement vaut vraiment le coût de l'énergie supplémentaire. Selon lui, l'entraînement d'un modèle d'IA émet environ autant de carbone que les émissions de toute une vie associées à la conduite de cinq voitures.
Selon le quotidien, pour lutter contre le réchauffement climatique, la principale réponse de l'industrie technologique, jusqu'à présent, a été d'acheter plus d'énergie renouvelable, avec près de 6 000 mégawatts d'énergie provenant de combustibles non fossiles pour seulement l'année dernière – soit le triple de ce qu'elle a acheté en 2017, selon BloombergNEF. Mais ces acquisitions sont toutefois insuffisantes, d’après Kevin Hagen, vice-président de la stratégie ESG de la société immobilière Iron Mountain, spécialisée dans les centres de données.
« Les besoins des centres de données évoluent si rapidement que la plupart des entreprises ne peuvent pas suivre », a-t-il déclaré. Selon lui, l’énergie renouvelable disponible ne peut pas satisfaire la demande de l'industrie. Pour preuve, la consommation globale d'électricité d'Iron Mountain a doublé chaque année.
Les améliorations de l'efficacité énergétique ne pourront pas compenser les émissions de gaz à effet de serre des données
Selon le quotidien, Parnassus Investments s'est concentré sur AMD et Nvidia, des entreprises qui recherchent une technologie de stockage plus efficace. Mais, selon M. Choi, les vraies solutions pourraient nécessiter des réflexions plus radicales. « Les données sont peut-être surestimées comme un avantage pour les entreprises, et personne ne se pose vraiment la question », a-t-il dit. « Si un petit groupe de personnes sont les seules à bénéficier réellement de cette révolution des données, alors que faisons-nous réellement, en utilisant toute cette puissance ? »
D’après le rapport, BloombergNEF a averti que les améliorations de l'efficacité énergétique ou d'autres améliorations technologiques ne compenseront probablement pas les émissions de gaz à effet de serre des données, même si elles sont déployées rapidement. La charge de travail informatique devrait plus que doubler avec l'arrivée de l'intelligence artificielle, la connexion d'un plus grand nombre d'appareils et l'augmentation du nombre de personnes travaillant dans le nuage.
Selon M. Bresniker, l'industrie technologique est "aveugle" quant au coût réel du stockage des données. Selon lui, le tableau est assombri par un flux constant de mises à niveau de l'efficacité et de la mémoire, par l'augmentation de l'énergie renouvelable et par l'IA visant à améliorer l'efficacité des centres de données. « Nous ne comprenons pas vraiment quelle est l'empreinte écologique », a-t-il dit, d’après le quotidien.
Selon le Japan Times, la prise de conscience du problème pourrait aider davantage d'entreprises à se concentrer sur le coût climatique du stockage électronique. Par exemple, Microsoft a dévoilé ce mois-ci un calculateur de durabilité, le premier du genre, destiné à ses clients du cloud, afin qu'ils puissent voir les émissions générées par leurs données.
« C'est une question que les clients se posent de plus en plus », a déclaré le président de Microsoft, Brad Smith. « Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de doutes dans nos esprits sur le fait qu'il s'agit d'un phénomène mondial qui va durer une décennie et où nous allons assister à une augmentation inexorable de la demande de technologie ».
Un rapport publié sur CBC News plus tôt ce mois s’est attardé sur une autre raison de la croissance galopante de la consommation d’énergie. Selon le rapport, ce besoin croissant de puissance des centres de données s’explique par la demande accrue de données. Selon Sandvine, une société basée à Waterloo en Ontario citée par le rapport, le streaming de vidéos est actuellement le plus grand consommateur de puissance, avec des plateformes comme Netflix et Amazon Prime Video qui occupent 60,6 % de tout le trafic Internet. Le rapport a, par ailleurs, précisé que la demande de la vidéo en continu ne fera que croître au cours des prochaines années.
Moins de streaming de vidéos et de jeux, moins de directs Facebook et Youtube, moins de médias sociaux, pourraient contribuer au bien-être du climat efficacement plus que moins de courriels.
Source : The Japan Times
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En effet, les centres de données consomment actuellement environ 2 % de l'électricité mondiale, mais ce chiffre devrait atteindre 8 % d'ici 2030. De plus, selon les recherches de Hewlett Packard Enterprise rapportée par le quotidien, seulement 6 % environ de toutes les données jamais créées (e-mails et autres dossiers compris) sont utilisées activement aujourd'hui. Ce qui veut dire que 94 % des données sont stockées dans une vaste "décharge" dont l'empreinte carbone est énorme.
Andrew Choi, analyste principal de recherche chez Parnassus Investments, une entreprise spécialisée dans les questions environnementales, sociales et de gouvernance à San Francisco, a déclaré à ce sujet que « Cela nous coûte l'équivalent du maintien de l'industrie aérienne pour des données que nous n'utilisons même pas ». Nous n’avons souvent été sensibilisés qu’à l’impression responsable de nos courriels avec des avertissements à la fin des courriels disant : « Veuillez tenir compte de l'environnement avant d'imprimer ». Mais, maintenant, ceux qui se soucient du réchauffement climatique devraient envisager ne même pas écrire autant de courriers électroniques.
Les centres de données consomment de l'énergie à la fois pour conserver les données et lorsqu’elles sont utilisées
Selon le quotidien, la somme de toutes les données du monde en 2018 était de 33 zettaoctets (33 trillions de gigaoctets), mais en 2025, elle pourrait être multipliée par cinq, pour atteindre 175 zettaoctets, selon International Data Corp. Chaque jour, le monde produit environ 2,5 quintillions d'octets de données.
Kirk Bresniker, architecte en chef de Hewlett Packard Labs, a déclaré que les serveurs dans les centres de données consomment de l'énergie à la fois pour conserver vos données et lorsque vous les utilisez. « Si je veux vraiment faire quelque chose avec mes données, je dois les réchauffer et les faire circuler dans le centre de données », a-t-il déclaré. Et quand vous videz la corbeille à courrier électronique, vous n'effacez probablement pas réellement les données. De multiples copies de courriels, même vieux de dix ans, sont stockées sur des serveurs dans le monde entier, toujours en utilisant de l'énergie, a ajouté M. Bresniker.
Selon Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, un gestionnaire d'actifs durables basé à Paris, c'est un secteur « où les émissions échappent de plus en plus à tout contrôle ». « Nous devons réduire les émissions de carbone, et ce que nous constatons dans le secteur des technologies de l'information est une augmentation des émissions ».
Selon M. Choi, le problème devient trop important, trop rapide. Il s’interroge si un modèle d'IA qui permet une livraison de nourriture légèrement plus rapidement vaut vraiment le coût de l'énergie supplémentaire. Selon lui, l'entraînement d'un modèle d'IA émet environ autant de carbone que les émissions de toute une vie associées à la conduite de cinq voitures.
Selon le quotidien, pour lutter contre le réchauffement climatique, la principale réponse de l'industrie technologique, jusqu'à présent, a été d'acheter plus d'énergie renouvelable, avec près de 6 000 mégawatts d'énergie provenant de combustibles non fossiles pour seulement l'année dernière – soit le triple de ce qu'elle a acheté en 2017, selon BloombergNEF. Mais ces acquisitions sont toutefois insuffisantes, d’après Kevin Hagen, vice-président de la stratégie ESG de la société immobilière Iron Mountain, spécialisée dans les centres de données.
« Les besoins des centres de données évoluent si rapidement que la plupart des entreprises ne peuvent pas suivre », a-t-il déclaré. Selon lui, l’énergie renouvelable disponible ne peut pas satisfaire la demande de l'industrie. Pour preuve, la consommation globale d'électricité d'Iron Mountain a doublé chaque année.
Les améliorations de l'efficacité énergétique ne pourront pas compenser les émissions de gaz à effet de serre des données
Selon le quotidien, Parnassus Investments s'est concentré sur AMD et Nvidia, des entreprises qui recherchent une technologie de stockage plus efficace. Mais, selon M. Choi, les vraies solutions pourraient nécessiter des réflexions plus radicales. « Les données sont peut-être surestimées comme un avantage pour les entreprises, et personne ne se pose vraiment la question », a-t-il dit. « Si un petit groupe de personnes sont les seules à bénéficier réellement de cette révolution des données, alors que faisons-nous réellement, en utilisant toute cette puissance ? »
D’après le rapport, BloombergNEF a averti que les améliorations de l'efficacité énergétique ou d'autres améliorations technologiques ne compenseront probablement pas les émissions de gaz à effet de serre des données, même si elles sont déployées rapidement. La charge de travail informatique devrait plus que doubler avec l'arrivée de l'intelligence artificielle, la connexion d'un plus grand nombre d'appareils et l'augmentation du nombre de personnes travaillant dans le nuage.
Selon M. Bresniker, l'industrie technologique est "aveugle" quant au coût réel du stockage des données. Selon lui, le tableau est assombri par un flux constant de mises à niveau de l'efficacité et de la mémoire, par l'augmentation de l'énergie renouvelable et par l'IA visant à améliorer l'efficacité des centres de données. « Nous ne comprenons pas vraiment quelle est l'empreinte écologique », a-t-il dit, d’après le quotidien.
Selon le Japan Times, la prise de conscience du problème pourrait aider davantage d'entreprises à se concentrer sur le coût climatique du stockage électronique. Par exemple, Microsoft a dévoilé ce mois-ci un calculateur de durabilité, le premier du genre, destiné à ses clients du cloud, afin qu'ils puissent voir les émissions générées par leurs données.
« C'est une question que les clients se posent de plus en plus », a déclaré le président de Microsoft, Brad Smith. « Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de doutes dans nos esprits sur le fait qu'il s'agit d'un phénomène mondial qui va durer une décennie et où nous allons assister à une augmentation inexorable de la demande de technologie ».
Un rapport publié sur CBC News plus tôt ce mois s’est attardé sur une autre raison de la croissance galopante de la consommation d’énergie. Selon le rapport, ce besoin croissant de puissance des centres de données s’explique par la demande accrue de données. Selon Sandvine, une société basée à Waterloo en Ontario citée par le rapport, le streaming de vidéos est actuellement le plus grand consommateur de puissance, avec des plateformes comme Netflix et Amazon Prime Video qui occupent 60,6 % de tout le trafic Internet. Le rapport a, par ailleurs, précisé que la demande de la vidéo en continu ne fera que croître au cours des prochaines années.
Moins de streaming de vidéos et de jeux, moins de directs Facebook et Youtube, moins de médias sociaux, pourraient contribuer au bien-être du climat efficacement plus que moins de courriels.
Source : The Japan Times
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esperantoMembre émériteNon, je crois que la génération actuelle pollue bien plus. Par contre ce qui a changé depuis des années c'est l'arrivée des discours moralisateurs (faites ce que je dis, pas ce que je fais) dans les médias.
En plus de cela, la plupart des produits qui polluent sont soit américains soit "made in China"
Avec une pointe de second degré, je pourrais donc conclure que parler (fr)anglais pollue bien plus que de parler français!le 29/01/2020 à 15:49 -
clorrMembre avertiEn effet, les centres de données consomment actuellement environ 2 % de l'électricité mondiale, mais ce chiffre devrait atteindre 8 % d'ici 2030. De plus, selon les recherches de Hewlett Packard Enterprise rapportée par le quotidien, seulement 6 % environ de toutes les données jamais créées (e-mails et autres dossiers compris) sont utilisées activement aujourd'hui. Ce qui veut dire que 94 % des données sont stockées dans une vaste "décharge" dont l'empreinte carbone est énorme.
Il est bien évident qu'un mail non utilisé consomme plus de ressources qu'un mail non existant. Un mail inactif occupe une part de disque dur + une redondance sur un autre, ce qui veut dire que les ressources pour fabriquer ces disques sont gaspillées. Mais quelles sont les ressources réellement utilisées ?
La tentation est grande de s'imaginer des datacenter remplis de mails inutilisés ou les disques durs tournent en permanence géré par des ordis zombies qui ne font rien d'autres que faire tourner ces disques. C'est un peu simpliste. Les gestionnaires de data center, qui sont en général des grosses boites, n'ont qu'une idée en tête, qui est en général la rentabilité. Et que dit cette rentabilité ? Que moins on consomme d'énergie, mieux on se porte. Du coup, concernant ces données inutilisées, il existe une stratégie qui consiste à les déplacer sur des espaces qui ne consomment pas d'énergie, ce sont ce qu'on appelle les données froides. Ce sont donc certes des disques, mais qui ne tournent pas ou très rarement. Il est clair que cela représente la plus grosse partie des données stockées actuellement. Je trouve même le chiffre de 94% assez faible.
Autre chose, les datacenters appliquent en général des méthodes de déduplication pour ne stocker qu'une fois des données redondantes, mais avec les méthodes de crypto bout-en-bout, il est possible que ce ne soit plus vraiment possible sur les mails.
Concernant le streaming, il est certain qu'il y a des efforts à faire. Il y a certainement des techniques, telles que les CDN, pour rapprocher les données des usagers, mais je pense qu'elles sont encore loin d'être optimisées et de plus les obstacles sont plus liés aux questions de droit que techniques.
Pour les jeux en streaming et pour l'IA, là, on va un niveau encore plus loin.
Il est vraiment difficile de quantifier les ratios coûts/bénéfices. Vaut-il mieux faire des allers retours dans plusieurs magasins pour trouver ce qu'on veut ou commander directement via internet ? Le problème est plus vaste que simplement les datacenter... mais cela n'empêche pas que faire un peu de ménage dans ses mails sera toujours mieux que rienle 28/01/2020 à 20:28 -
FatAgnusMembre chevronnéOn travaille beaucoup sur l'efficacité énergétique, mais globalement, ça ne produit pas de réduction drastique de la consommation énergétique. Pourquoi ? Parce que derrière l'efficacité, malheureusement, il y a l'effet rebond ! Pour résumer, plus on va économiser de l'énergie, plus on nous en fera consommer plus !
Malheureusement une seule solution existe. Pour réduire nos émissions en gaz à effet de serre, nous devons réduire nos besoins à la source :- Ne pas regarder de vidéos en streaming
- Ne pas acheter d'objets connectés
- Éviter de stocker e-mails, photos, vidéos, documents ou tout autres fichiers dans le cloud
- Renouveler ses équipement (ordinateurs, smartphones) le moins possible
Vous pouvez aussi consulter le rapport du Shift sur l’impact environnemental du numérique : « Pour une sobriété numérique » en rapport avec ce sujet.le 28/01/2020 à 20:04 -
clorrMembre avertiHmm, c'est typiquement l'exemple d'une fausse bonne solution. Certes, on peut se dire que les gros méchants datacenter vont disparaitre et être magiquement remplacés par des ordinateurs de Mme Michu et sa voisine.
En réalité, là où il faut une redondance de qq % dans un datacenter, il faut plusieurs machines pour redonder un serveur IPFS puisque celui-ci peut disparaitre du réseau inopinément. De plus on ne peut pas bénéficier de technologies d'optimisation pour migrer les données froides par ex. Ensuite cela veut dire que pour lire un bloc sur une machine IPFS, il faut réveiller la machine complète, sans compter le trafic réseau...
Aujourd'hui certains datacenter ont un PUE < 110, alors que juste l'alimentation d'une machine de moyenne gamme bouffe 20% du courant rien que pour transformer la BT AC en TBT DC. Les datacenter sont donc très efficaces, ce n'est pas eux le problème, le problème, c'est l'usage inutile, et ça c'est difficile à contrer.
Bon, cela n'enlève rien aux qualités de l'IPFS, mais attention aux couts cachés !le 28/01/2020 à 21:33 -
Ryu2000Membre extrêmement actifEn anglais on dit "email", "mail" ça veut dire autre chose. (Bon après peut-être que les anglais comprennent l'abus de langage.)
Perso je préfère ceux qui disent "courriel" que ceux qui disent "mail"... Il faut dire "email".
Après, est-ce que c'est pire que ceux qui disent "crypter" ?
Ça m'étonnerait : les jeunes ont des tablettes, des smartphones, des pc portables, ils prennent l'avion, ils commandent des produits qui viennent de Chine ou des USA, ils achètent des gadgets comme des montres connectées ou des conneries comme ça, etc.
Ceux qui sont né entre 1945 et 1960, ont moins consommé, quand ils ont acheté de l’électroménager les appareils ont tenu plus longtemps, c'est pas comme avec l’obsolescence programmé d'aujourd'hui, ils voyageaient moins, ils consommaient local, etc.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il y a plus de cargos de marchandise en circulation aujourd'hui qu'il y a 50 ans.
Ce n'est pas la question, d'accord on gaspille trop de papier, tout le monde devrait mettre l'autocollant "pas de pub merci". (on alors on devrait interdire la pub)
Le numérique consomme de plus en plus d'énergie et il pourrait en consommer à peine moins si tout le monde supprimait les emails inutile.
Bon après par rapport à celui qui regarde des heures de vidéos en 4k sur son smartphone chaque jour, stocker des emails ça ne consomme pas tant que ça...
Ce concept de génération c'est n'importe quoi...
le 29/01/2020 à 12:38 -
JipétéExpert éminent sénior
Mais mon pote, recruter c'est discriminer. Que tu recrutes intelligemment ou connement ne changera rien au résultat, tu vas discriminer.le 31/01/2020 à 15:14 -
esperantoMembre émériteC'est sans doute pour ça qu'elle s'en prend plein la gueule. Mais plus proche de nous, les Verts et leurs amis de l'écologie politique, eux, ciblent bien plus les individus.
A l'époque on ne changeait pas non plus de smartphone, de lave linge et de télé tous les deux ans. Il y a peut-être bien eu autant de progrès que de régressions en 30 ans. J'en arrive même à penser que chaque mesure visant à économiser quelque chose sert finalement de caution à un autre gaspillage quelques temps plus tard!
Et ça ne l'est pas d'avantage aujourd'hui, c'est bien là mon gros désaccord avec les écologistes: je suis d'accord quand ils expliquent les conséquences, mais j'en ai marre qu'on demande toujours plus d'efforts aux consommateurs finaux mais pas aux grandes industries.
Exemple: en Californie on impose de grosses restrictions d'eau aux agriculteurs et aux particuliers... mais on envoie l'eau ainsi économisée alimenter les fontaines purement esthétiques de Las Vegas!
Ce n'est pas la faute du consommateur s'il y a des élevages intensifs de viande, si on trucide des poussins vivants mais non rentables. Le fait que le consommateur souhaite payer moins cher n'est pas une excuse, parce que s'il agit comme ça, c'est peut-être qu'on ne lui donne plus un salaire suffisant pour consommer correctement.
Alors sur ce point je suis d'avantage d'accord avec (ceux qui écrivent les discours de) Greta Thunberg qu'avec les Verts et consorts.
En moins carricatural, mais oui c'est bien de ça que je parle: toujours considérer le consommateur comme coupable et lui demander toujours plus d'efforts d'économies sans demander les mêmes efforts à l'industrie
(parfois c'est même le contraire. Vous croyez vraiment que c'est pour une raison écolo qu'on a interdit les ampoules à filament? En réalité ça coïncidait mystérieusement avec l'émergence de nouvelles usines d'ampoules fluo-compactes - vous savez, celles qui s'allument en 5 minutes - en Pologne, au moment où il fallait aider les nouveaux entrants dans l'Union Européenne. Sauf que les fluo-compactes sont un désastre au recyclage: heureusement que les LED vont progressivement les remplacer!)le 29/01/2020 à 16:59 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifSans compter, aux USA, par exemple, les hélicos des journalistes qui vols au-dessus des villes en attendant le scoop !le 31/01/2020 à 9:39
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JipétéExpert éminent séniorNon, ce sont leurs enfants, qui ont bien maintenant 30 à 40 ans, mal rasés de 3 jours, mocassins noirs à bouts pointus et jean déchiré, regarde à qui s'adressent les pubs à la téloche.
Heureusement, alors ! Mais arrête de baver devant, dans ce cas. Sois cohérent.
Mais c'est très bien qu'ils se rebiffent.
Sauf que si c'est juste pour pouvoir aller se payer un SUV comme n'importe quel trouduc inconscient au cerveau lobotomisé par la pub et le chlrodécone, franchement, autant qu'ils se suicident.le 31/01/2020 à 12:56 -
Superzest 76Membre confirméArrête de te mentir à toi même, Tu es le pire des reacts tu utilise le mot boomer mais tu correspond le mieux a ça définition :
tu te dit jeune et moderne mais tu crache sur toute les tech IT,
Tu te dit progressiste et tu dit que tu fait de la discrimination lors des entretiens d'embauche,
Tu te dit écolo mais tu vas pas faire le moindre effort car c'est pas toi qui à pourri la planète.
Franchement tu fait pitié à lire...
Tu es pas jeunes ? donc parle pas au noms des jeunes... Comme tu dit on es grand on à pas besion qu'un vieux sans ambition s'exprime pour nous.
Bien je vous que tu m'attaque sur ma grammaire, c'est bien c'est noble ça prouve que tu cherche pas à évité les incohérence de ton discours en t'attaquant a la forme plutôt qu'à l’idéele 31/01/2020 à 13:48