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Stripe, Alphabet, Meta, Shopify et McKinsey lancent une nouvelle initiative de suppression du carbone,
Avec une enveloppe de 925 millions de dollars

Le , par Bill Fassinou

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7  0 
Stripe, Alphabet, Meta, Shopify et McKinsey ont lancé cette semaine l'initiative Frontier, qui prévoit de verser 925 millions de dollars à des entreprises qui développent des technologies pour capturer le carbone. Le projet Frontier vise à intensifier le déploiement des technologies permettant l'élimination permanente des gaz à effet de serre et à les rendre abordables pour les autres entreprises qui cherchent à réduire leur propre pollution. Ils appellent également d'autres entreprises à se joindre à l'initiative Frontier.

L'annonce a été faite mardi. Le site Web du projet indique que Frontier sera une filiale à part entière de Stripe, un fournisseur de technologies de paiement en ligne. Alphabet, Meta, la plateforme de commerce électronique Shopify et le cabinet de conseil McKinsey apportent quant à eux leur contribution et s'engagent à acheter certaines des solutions de captage du carbone. En outre, Stripe fournira également des clients à Frontier par le biais de son programme Stripe Climate, qui permet aux vendeurs en ligne utilisant la plateforme de l'entreprise de consacrer une partie de leurs ventes à la suppression du carbone.

Le groupe prévoit d'acheter pour 925 millions de dollars d'élimination permanente du carbone à des entreprises qui développent cette technologie au cours des neuf prochaines années. L'objectif de cet investissement est de donner un coup de fouet à cette industrie naissante. « L'objectif est d'envoyer un signal fort aux chercheurs, aux entrepreneurs et aux investisseurs pour leur faire comprendre qu'il existe un marché croissant pour ces technologies. Frontier vise à contribuer à la création d'une nouvelle offre nette d'élimination du carbone plutôt que de se battre pour ce qui existe aujourd'hui », selon le site Web du programme.



Il existe déjà des installations capables de filtrer le CO2 de l'air, ainsi que des efforts pour stocker le CO2 dans des formations rocheuses ou dans l'océan une fois qu'il a été capturé. Mais la capacité existante serait minuscule par rapport à ce que certains experts du climat estiment nécessaire. Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC) de l'ONU a estimé que pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, il faut éliminer chaque année en moyenne 6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère d'ici à 2050.

Cependant, moins de 10 000 tonnes de dioxyde de carbone auraient été capturées à ce jour. Toutefois, Frontier suggère que la dynamique commence à se développer dans ce secteur. « Les sentiments changent à l'égard de la capture du carbone et de l'élimination du dioxyde de carbone. Ce changement s'explique en partie par le fait que nous ne réussissons pas à lutter contre le changement climatique à la vitesse et à l'échelle requises », a déclaré Julio Friedmann, scientifique en chef chez Carbon Direct, qui investit dans les solutions d'élimination du carbone et conseille les entreprises à ce sujet.

« En bref : nous sommes en train d'échouer et nous avons besoin d'un plus grand bateau - un bateau qui inclut toutes les options sérieuses d'atténuation », a ajouté le scientifique. Si le coût de la technologie est encore prohibitif, Frontier prévoit de le faire baisser en agissant comme une sorte de courtier entre les acheteurs qui veulent payer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les fournisseurs qui peuvent le faire pour eux. Alors que chaque acheteur détermine ses dépenses annuelles maximales entre 2022 et 2030, Frontier regroupe la demande pour déterminer un prix plafond estimé et facilite les achats jusqu'à ce montant.

« Nous nous attendons à ce que les montants annuels dépensés et le tonnage retiré augmentent considérablement au cours de la durée de l'engagement, à mesure que le domaine de l'élimination du carbone arrive à maturité », explique le site du projet. Frontier devra jeter une grande partie des bases de ce type de marché, qu'il s'agisse de la création de critères d'évaluation des projets d'élimination du carbone ou de la mise au point d'un système permettant de délivrer aux entreprises des crédits indiquant la quantité de CO2 qu'elles ont payée pour éliminer de l'atmosphère.

Selon le site du projet, un tel marché de l'élimination du carbone devra faire preuve de prudence afin d'éviter certains des écueils rencontrés par les marchés similaires de compensation des émissions de carbone. En effet, les projets de compensation des émissions de carbone n'ont jamais réussi à séquestrer le CO2 à long terme, même si les entreprises qui ont investi dans ces projets ont affirmé qu'elles avaient essentiellement effacé leur empreinte carbone. Le groupe prévoit d'annoncer plus de détails sur la manière dont il dépensera l'argent dans le courant de l'année.



Les entreprises seront sélectionnées si leurs technologies permettent de stocker le carbone pendant plus de 1 000 ans, si elles sont susceptibles d'être abordables à l'échelle (moins de 100 dollars par tonne d'ici 2040) et si elles sont en mesure de supprimer plus d'une demi-gigatonne de carbone d'ici 2040, entre autres facteurs. Ainsi, Frontier vient s'ajouter à d'autres initiatives privées et gouvernementales qui investissent des milliards dans cette technologie. Par exemple, la société suisse Climeworks, spécialisée dans la séquestration du carbone, a levé 650 millions de dollars le 5 avril.

En outre, aux États-Unis, le projet de loi bipartisan sur les infrastructures prévoit un investissement direct de 3,5 milliards de dollars du gouvernement fédéral dans les technologies de capture du carbone. Le Royaume-Uni et l'Union européenne se sont engagés à capturer 5 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. De plus, la nouvelle de Frontier a été acclamée par l'ancien directeur de la technologie de Facebook, Mike Schroepfer, qui a récemment annoncé qu'il allait se consacrer à la lutte contre le changement climatique. « C'est énorme et je suis super fier que Meta soit un partenaire de lancement », a déclaré Schroepfer sur Twitter.

« Même les modèles climatiques les plus conservateurs disent que nous devons retirer le dioxyde de carbone de l'atmosphère pour éviter le pire de la crise climatique. De nombreuses technologies cool existent, mais elles n'ont pas de marché pour leur produit ». Cependant, tout le monde ne voit pas l'accent mis sur les technologies d'élimination du carbone comme une bonne chose. « Honnêtement, j'aimerais vraiment que ces mêmes entreprises investissent autant d'argent dans des solutions énergétiques propres », a déclaré à Michael Mann, professeur de sciences atmosphériques à Penn State.

« Comme je l'explique dans "The New Climate War", rien ne prouve que l'élimination du carbone puisse être mise en œuvre à l'échelle nécessaire pour réduire les émissions mondiales de carbone dans les délais impartis. Le piégeage du carbone pourrait jouer un rôle plus tard, mais pour l'instant, ce qu'il faut, c'est une transition rapide et spectaculaire de la combustion de combustibles fossiles vers les énergies renouvelables », a ajouté Mann.

Source : Frontier

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Que pensez-vous de l'initiative Frontier ?
Pensez-vous que cela permettra de réduire les taux de carbone dans l'atmosphère ?

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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/04/2022 à 21:40
Si McKinsey est dans le lot, on sait déjà que ça va juste être du green washing bidon et coûter un saladier...
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 13/04/2022 à 23:40
Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de l'initiative Frontier ?
Pensez-vous que cela permettra de réduire les taux de carbone dans l'atmosphère ?
Il existe un moyen très simple de diminuer le taux de CO2 : planter des arbres. Pas de chance, les arbres capte moins de CO2 aujourd’hui qu'avant, à cause de l'ozone troposphérique qui perturbe la photosynthèse.

https://www.canada.ca/fr/environneme...spherique.html
http://lodel.irevues.inist.fr/pollut...ex.php?id=1404
http://lodel.irevues.inist.fr/pollut...ex.php?id=2768
http://labousseerick.canalblog.com/a.../36539745.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ozone_..._l'agriculture
https://www.cultivar.fr/cultures/loz...i-des-cultures
https://hal.univ-lorraine.fr/tel-01748327/document

La diminution marquée de la capacité photosynthétique des arbres exposés à l’ozone explique sans doute en grande partie la perte de croissance enregistrée. L’impact négatif de l’ozone sur la photosynthèse a été apprécié aussi bien à l’échelle foliaire par des mesures d’échanges gazeux in vivo qu’à l’échelle cellulaire par des analyses biochimiques in vitro. Les données recueillies laissent apparaître que la restriction de la capacité photosynthétique provoquée par l’ozone résulte d’effets combinés sur les processus anaboliques (cycle de Calvin) et photochimiques (pigments, photosystèmes). À ce sujet, la séquence des évènements menant à la réduction de l’assimilation du CO2 atmosphérique reste à établir, en précisant en particulier quels processus, de la fixation du CO2 ou de la photochimie, sont affectés en premier lieu par l’ozone.
Mais mieux vaut continuer à polluer, et couper des arbres pour les remplacer par des machine à captation de CO2...
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 14/04/2022 à 13:27
Pour McKinsey, il nous supprime déjà le budget de l'état, on peut leur faire confiance pour le carbone !
3  1 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 14/04/2022 à 11:55
juste une question, on en fait quoi du co2 capté ?
j'ai vu des projets pour le stocker dans d'anciennes mines ou puit de pétrole mais es ce suffisant ?
le c02 étant du gaz, c'est pas simple de le stocker, surtout sur du long terme.

Ou alors il faudrait récupérer que le carbone et la on pourrait le stocker sous forme solide.
c'est techniquement possible visiblement

mais je suis pas chimiste, je ne sais pas quel quantité d'énergie il faut pour capter du co2 et produire du carbone solide.

Mais stocker du gaz sur des décennies et siècles c'est pas réaliste à une telle échelle, faudra forcément rendre le c02 liquide ou solide pour le stocker facilement.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 14/04/2022 à 12:21
Pour réduire l'emprunte carbone de l'IT, il n'y a pas 36 solutions :
- écrire les nouvelles applications sur des langages plus "verts" (Go, Rust, ...) en abandonnant progressivement certains
- recycler le matériel informatique, changer la RAM, le disque ou ajouter une carte d'extension ça coûte moins cher qu'une machine neuve et l'emprunte carbone est moindre
- favoriser le télétravail car moins de voiture sur les routes
- produire de l'énergie sur les bâtiments existants en ville (mettre des panneaux solaires sur les toits plats ou un système de chauffage de l'eau solaire)
- végétaliser plus les ville et mettre à jours les PLU pour limiter les jardins des particulier tout en rocaille et favoriser l’absorption de l'eau dans le sol

C'est assez simple comme solutions et ça ne coute pas un bras
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 14/04/2022 à 14:07
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Pour McKinsey, il nous supprime déjà le budget de l'état, on peut leur faire confiance pour le carbone !
J'avoue que j'ai rit
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Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 14/04/2022 à 16:31
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
juste une question, on en fait quoi du co2 capté ?
j'ai vu des projets pour le stocker dans d'anciennes mines ou puit de pétrole mais es ce suffisant ?
le c02 étant du gaz, c'est pas simple de le stocker, surtout sur du long terme.
C'est très compliqué. Sous forme gazeuse, on n'a pas de garantie que le CO2 ne s'échappe pas sur une échelle de temps géologique* , d'autant plus que s'il n'y a que des recyclages de CO2 dans certains puits, c'est parce que peu d'endroits géologiquement s'y prêtent.
Il y a des projets à l'étude pour savoir si par endroit le CO2 ne pourrait pas réagir avec les roches ou l'eau pour passer en forme solide (sorte de calcaire), mais c'est très incertain.
Sinon, énergétiquement, de manière générale, capter le CO2 de l'air pour le capturer est impossible, le cO2 est très dilué, on n'a pas l'énergie pour ça... À la limite, une solution consisterait à planter des arbres, à les brûler en pénurie d'oxygène pour obtenir du charbon, puis à stocker le charbon pour toujours... Vu les quantités de CO2 émises par les énergies fossiles, même si on recouvrait toutes les terres agricoles d'arbres, ça ne suffirait toujours pas...
Il y a une autre atténuation, c'est de capter le CO2 à la sortie du brûleur, là où il est assez concentré, puis de le stocker avec un moyen qui reste à trouver. C'est évidemment impossible avec les véhicules.

En somme, la meilleure solution est de ne pas produire ce CO2... Le reste, continuer le "business as usual" tout en se disant qu'on rattrapera les dégâts a posteriori avec une technologie hypothétique relève soit de la fuite en avant, soit du cynisme (après moi le déluge).

PS : Stocker dans les puits de pétrole en l’occurrence est plus qu'insuffisant. Il s'agit juste de démonstrateurs où le CO2 est issu du fonctionnement normal du site d'extraction, puis est réinjecté sur place pour pressuriser le site afin d'extraire plus de pétrole.

*(leur échelle de 1000 ans, c'est une vision américaine qui consiste à dire que leur humanité se projette seulement sur 1000 ans. Les Américains avaient dimensionné leur stockage de déchets radioactifs sur 1000 ans seulement , alors que la France projette 100 000 ans. D'ailleurs, le stockage américain en question avait pris feu et fuité catastrophiquement pendant la phase de dépôt, car ils se contentaient de stocker en vrac les déchets dans des fûts avec de la litière pour chats pour absorber les écoulements. Sauf qu'un exécutant s'est trompé et a utilisé de la litière organique à la place de celle à base d'argile, qui a réagit chimiquement et pris feu. On dirait un poisson d'avril mais c'est la réalité...)
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